Lyrisme de Suite arabe

Un Trio italien, l’Orchestre à cordes du Conservatoire de Lyon et l’Orchestre symphonique tunisien ont animé, ce lundi 15 septembre, au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi à Alger, la quatrième soirée du sixième Festival culturel international de musique symphonique, gratifiant le public de trois modes d’orchestration différents de la musique classique universelle.
Premier à apparaître sur la scène, le Trio italien, composé de Maria Teresa Strappati à la clarinette, Anna Caterina Cornacchini, cantatrice à la voix soprane et Marco Flumeri au piano, interprétant une dizaine de pièces dont celles de Giacomo Puccini, Giuseppe Verdi avec trois extraits de la Traviata et Gioachino Rossini, dans des versions réarrangées.
Ce trio a exécuté son programme dans la joie et le plaisir de transmettre la douceur et la magie de la musique universelle à un public homogène, venu en nombre apprécier le jeu des instrumentistes marqué par la maîtrise et la rigueur académique.
L’Orchestre français à cordes du conservatoire de Lyon, comptant seize jeunes musiciens dirigés par Alain Jacquon, a présenté des œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Claude Debussy, Gustav Mahler et Benjamin Britten. Les douze violonistes, dont neuf au premier pupitre et trois altistes, les deux violoncellistes, le contrebassiste et la harpiste ont reproduit le génie et la pureté des grands compositeurs universels, dans leurs conceptions mélodiques aux aspects évidents et parfaits. Sous la direction de Hafedh Makni, l’Orchestre symphonique tunisien présent avec une quarantaine de musiciens dont Bassem Makni au piano, est intervenu en dernier, exécutant un programme ambitieux, comprenant des pièces d’Edward Elgar, Edvard Grieg, Jaloul Ayad et Mohamed Makni avec Suite arabe.
Dans un jeu imprégné de délicatesse et de sobriété, l’ensemble tunisien, usant des percussions arabes et du quart de ton qui caractérise les musiques orientales, a généré de belles émotions alliant la romance à la gaieté du cœur et à la joie de vivre. Durant près de deux heures de temps, les différentes formations ont livré des prestations pleines, de haute qualité, faisant montre de maîtrise technique et de belles envolées phrastiques, sur un support harmonique où le contre point (superposition décalée d’une ou plusieurs mélodies à l’air principal) a prévalu.
Dix neuf pays et l’Algérie prennent part à la sixième édition du Festival culturel international de musique symphonique qui sera clôturé, demain, vendredi 19 septembre au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi avec un Orchestre multinational dirigé en partie par Mats Rondin de Suéde et Amine Kouider d’Algérie.