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Monde Afrique

Le partenariat sino-africain un jalon pour une coopération multilatérale sans ingérence

Le partenariat sino-africain un jalon pour une coopération multilatérale sans ingérence

L’Afrique, un partenaire stratégique de première importance pour la Chine, constitue un des principaux jalons de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), et sert également de vaste terrain de croissance autant pour les pays du continent que pour les investisseurs étrangers, pour peu que les ingérences étrangères ne viennent pas contrarier la perspective d’un développement mutuel.
C’est la vision mise en avant par le conseiller d’Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi  dans un entretien accordé au “Quotidien du peuple” dans sa livraison de lundi.

Le chef de la diplomatie chinoise, qui a conclu samedi 10 janvier 2020 un périple dans cinq pays africains, à savoir le Nigeria, la République démocratique du Congo (RDC), le Botswana, la Tanzanie et les Seychelles, a souligné que le fait que les ministres chinois des Affaires étrangères choisissent l’Afrique pour leur première visite à l’étranger chaque année témoignent de la grande importance accordée par  Pékin  à l’Afrique.

Il s’agit d’une tradition vielle de 30 ans qui symbolise le ferme soutien de la Chine au développement et au renouveau de l’Afrique, a indiqué le ministre, faisant observer qu’elle n’a pas été = interrompue cette année par la pandémie de COVID-19 et que la Chine ne reculerait pas devant les difficultés.

Le développement socio-économique des pays africains a surmonté diverses épreuves et maintenu une stabilité globale, ce qui prouve sa résilience et sa vitalité, a dit M. Wang.

Dans ce contexte, le diplomate chinois a fait remarquer  que les pays africains bien qu’ils soient confrontés à des problèmes structurels plus marqués dans le contexte de la pandémie de COVID-19, ils sont néanmoins impatients d’accélérer leur transformation économique et de renforcer leur coopération avec la Chine dans le cadre de l’ICR, Il a indiqué qu’au cours de sa tournée, la RDC et le Botswana avaient chacun signé un protocole d’accord avec la Chine sur la construction conjointe de la Ceinture et la Route, devenant ainsi les 45e et 46e pays africains partenaires à participer à la coopération dans le cadre de l’ICR.

Lors de son périple, le  chef de la diplomatie chinoise a eu des entretiens avec les responsables africains sur la mise en œuvre des importants accords conclus en marge de ses rencontres notamment en matière de la lutte conjointe contre la pandémie, l’accélération de la reprise des grands projets de coopération, la promotion de la construction conjointe de la Ceinture et la Route et le renforcement de la coordination dans les affaires régionales et mondiales.

Alors que la seconde vague de la pandémie de COVID-19 fait toujours rage dans le monde entier, la Chine et l’Afrique sont confrontées au besoin urgent de renforcer leur coopération et de continuer de se soutenir mutuellement pour vaincre la maladie, estime M. Wang.

Depuis le début de la pandémie, les pays africains ont apporté un ferme soutien à la Chine, ce dont la Chine se souviendra toujours, a affirmé le ministre, ajoutant que la Chine a lancé sa plus grande opération d’aide humanitaire depuis la fondation de la République populaire de Chine en aidant 53 pays africains et l’Union africaine (UA).

La Chine est surtout disposée à faire des efforts conjoints avec l’Afrique pour renforcer l’alignement stratégique et établir des consensus sur la coopération, en accord avec les attentes des pays africains, ainsi que pour promouvoir la construction conjointe sino-africaine de la Ceinture et la Route, selon  ministre chinois qui a énuméré les quatre paliers sur lesquels reposerait cette perspective.

Premièrement, la Chine contribuera à promouvoir la connectivité en Afrique, en mettant notamment l’accent sur la construction d’infrastructures.
La Chine continuera à participer activement à la construction d’infrastructures en Afrique dans des domaines tels que les transports, l’énergie et les communications, insufflant ainsi un nouvel élan au développement économique de l’Afrique.

Deuxièmement, la Chine soutiendra la construction de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), et s’efforcera de développer un grand marché commun entre la Chine et l’Afrique.

La Chine est prête à profiter de la mise en œuvre de son nouveau paradigme de développement et du lancement de la ZLECA pour importer davantage de produits africains de qualité, renforcer la connectivité entre les chaînes d’approvisionnement et de production des deux parties, pousser les marchés chinois et africains à se renforcer mutuellement, et cultiver conjointement un marché commun sino-africain, qui représente une population de 2,7 milliards de personnes.

Troisièmement, la Chine optimisera la répartition de ses investissements dans le domaine de la construction des capacités afin de contribuer à accélérer l’industrialisation de l’Afrique.

La Chine est prête à encourager les entreprises chinoises à accroître leurs investissements en Afrique, à explorer activement de nouvelles coopérations dans les parcs industriels, les zones économiques spéciales et les ceintures de développement régionales, et à améliorer l’agrégation et la valeur ajoutée des chaînes de production industrielle africaines.

Quatrièmement, la Chine renforcera sa coopération dans le domaine de l’innovation scientifique et technologique afin d’aider le développement africain à faire un grand bond en avant.

Soulignant que l’économie numérique était essentielle pour l’avenir de l’humanité, et constituait en outre un domaine de développement auquel les pays africains attachent beaucoup d’importance, M. Wang a indiqué que la Chine était prête à partager ses technologies et son expérience dans ce segment avec l’Afrique, et à aider les pays africains à se mettre à niveau pour la quatrième révolution industrielle.

La Chine est également prête à travailler de concert avec l’Afrique pour construire conjointement une économie verte, et pour poursuivre un développement à faible émission de carbone qui soit à la fois écologique, circulaire et durable, a-t-il ajouté.

Notant que les pays africains ont applaudi la Chine car elle a pris la tête de la bataille contre le coronavirus et de la relance économique, tout en apportant un grand soutien à l’Afrique, M. Wang a souligné que la partie africaine saluait les réussites de la lutte conjointe contre la pandémie et avait confiance dans le fait que leur travail commun permettra de vaincre le COVID-19.

Le ministre chinois a fait savoir que son pays continuerait de livrer des fournitures antiépidémiques essentielles à ses amis africains, d’envoyer des équipes médicales dans les pays qui en ont besoin, d’établir des mécanismes de coopération avec les hôpitaux locaux, d’encourager le partage des expériences contre le virus, d’accélérer la construction du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et de travailler avec les membres du G20 en matière de suspension de la dette africaine.

La Chine respectera son engagement à ce que les vaccins soient disponibles en tant que bien public mondial et se tient prête à coopérer avec les pays africains dans le besoin pour rendre les vaccins contre le COVID-19 accessibles et abordables dans toute l’Afrique, a insisté M. Wang.

Depuis le début de la pandémie, les pays africains ont apporté un ferme soutien à la Chine, ce dont la Chine se souviendra toujours, a affirmé le ministre, ajoutant que la Chine a lancé sa plus grande opération d’aide humanitaire depuis la fondation de la République populaire de Chine en aidant 53 pays africains et l’Union africaine (UA).

Les deux parties se soutiennent mutuellement et ne se tournent jamais le dos, ce qui permet le développement de leur amitié traditionnelle, a indiqué M. Wang, rappelant que le président chinois Xi Jinping a proposé la tenue du sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre le COVID-19, qui a donné une direction stratégique majeure à la lutte conjointe contre le virus.

Il a ajouté qu’avec les dirigeants et les ministres des Affaires étrangères des pays africains où il s’est rendu, ils sont convenus qu’il était nécessaire de coordonner la prévention et le contrôle du COVID-19 et de reprendre le travail et la production de manière scientifique, travailler dur pour restaurer les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique, maintenir le bon fonctionnement des chaînes industrielles et d’approvisionnement et aider les pays africains à stabiliser leur économie, préserver les emplois et assurer le bien-être de la population.

Toutefois, la Chine ne compte pas faire cavalier seule. Elle compte sur la participation de divers partenaires du monde entier afin d’investir dans le contient noir. La coopération sino-africaine joue un rôle pionnier dans la coopération mondiale avec l’Afrique, et encourage de nombreux autres pays à accorder davantage d’attention à l’Afrique et à accroître leurs investissements sur le continent africain.
Soutenir le développement de l’Afrique est la responsabilité collective de l’ensemble de la communauté internationale, a poursuivi M. Wang.
Au lieu de jouer à des jeux à somme nulle, la Chine invite tous les parties intéressées à accroître leurs investissements en Afrique, et à tirer parti de leurs propres atouts pour mettre en place des synergies efficaces, a-t-il ajouté. L’Afrique doit être le lieu d’une véritable coopération internationale, et non une arène pour la compétition entre grandes puissances, a-t-il ajouté.

La Chine n’attache en outre aucune condition politique à son aide, et n’interfère jamais dans les affaires intérieures de l’Afrique, une attitude qui est accueillie favorablement par les pays africains, a rappelé  M. Wang.
Soulignant que la coopération Chine-Afrique n’avait jamais été fermée ou exclusive, M. Wang a déclaré que la Chine était prête à promouvoir activement des coopérations tripartites ou multipartites avec l’Afrique, afin de jouer un rôle constructif dans la promotion conjointe de la paix et du développement en Afrique.

La Chine a déjà construit plus de 6.000 km de voies ferrées et de routes, près de 20 ports, plus de 80 installations électriques de grande envergure, plus de 130 facilités médicales, 45 stades et plus de 170 écoles à travers l’Afrique. Elle a en outre envoyé 21.000 travailleurs médicaux dans 48 pays africains qui ont soigné quelque 220 millions de patients africains.

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