Le nouvel homme fort de Guinée un ancien de légion étrangère

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, qui a pris le pouvoir en Guinée-Conakry, le dimanche 5 septembre 2021 est un ancien soldat de la légion étrangère française qui a travaillé dans plusieurs pays y dont Israël.
Découvert par les Guinéens le mardi 2 octobre 2018 à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance au stade du 28 septembre situé dans la capitale, le colonel putschiste présente le profil d’un mercenaire.
A la tête d’un groupe d’hommes en uniforme encagoulés composant les Forces spéciales, se trouvait le colonel Mamady Doumbouya, né le 4 mars 1980 dans la zone de Kankan, une région frontalière proche de la Côte d’Ivoire et du Mali.
Ses forces spéciales ont arrêté le président Alpha Condé, suspendu la Constitution et dissout le gouvernement et toutes les institutions du pays.
Cet officier de l’armée guinéenne de 41 ans, nommé commandant du Groupement des forces spéciales de l’armée guinéenne en 2018, faisait partie de la Légion étrangère française où il a évolué jusqu’au grade de caporal-chef.
C’est un officier breveté de l’Ecole de guerre, possédant plus de quinze années d’expérience militaire, notamment lors de missions opérationnelles (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine) et de protection rapprochée (Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée).
Le lieutenant-colonel Doumbouya, est titulaire d’un Master 2 (bac + 5) défense et dynamiques industrielles à l’Université panthéon Assas Paris II, expert de la défense en management, commandement et stratégie.
Ce colosse au physique impressionnant est instructeur commando à la légion étrangère française.
Mamady Doumbouya a brillamment accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’Ecole d’application de l’infanterie (E.A.I. – Sénégal) et la formation d’officier d’état-major (EEML Libreville) et l’Ecole de guerre de Paris.
Ce béret rouge assumait la lourde tâche d’encadrer cette nouvelle unité des Forces armées guinéennes, qui était jusque-là méconnue du grand public.
De la Légion de l’armée française au GPS guinéen
En 2018 il a été rappelé en Guinée pour prendre la tête d’un corps d’élite créé par Alpha Condé à la même année : le Groupement des forces spéciales (GPS).
Mais ses déboires avec Conakry ont commencé en mai 2021 avec sa volonté de rendre autonome le GPS par rapport au ministère de la Défense, ce qui avait suscité la méfiance du pouvoir de Conakry.
« Lorsque le peuple est écrasé par ses dirigeants avec la complicité des juges, il revient à l’armée de rendre au peuple sa liberté, a dit Jerry Rawlings. Le Groupement des Forces Spéciales n’a fait qu’assurer sa mission républicaine de protéger le peuple de Guinée », a dit dans un tweet lundi, le chef de la junte et désormais l’homme fort de la Guinée.