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Energies

Le carburant interdit d’importation à partir de 2021

Le carburant interdit d’importation à partir de 2021

A compter de 2021, l’Algérie n’importera plus du carburant. C’est l’instruction et les délais annoncés ce mardi par le Président de la République, qui ne compte pas uniquement réduire les importations des carburants et huiles, mais aspire à doubler les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie d’ici la fin 2021.

« A partir de 2021, il sera interdit d’importer ne serait-ce qu’un litre de carburant, de même pour le phosphate et autres matières ».

C’est ainsi que Abdelmadjid Teboune a annoncé, d’une manière catégorique, l’interdiction d’importation du carburant, lors de son intervention à l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur la relance économique et sociale, évoquant un accord avec Sonatrach.
L’importation du carburant, faut-il le noté, coûte trop cher à l’Etat qui débourse des milliards de dollars pour répondre à la demande nationale, qui ne cesse d’augmenter, alors que le pays est producteur du pétrole.
Et c’est sur les raffineries du pays qu’on compte pour satisfaire les besoins nationaux en la matière, à l’instar de la raffinerie de Sidi R’cine à Baraki, qui est censée renforcer les capacités de production nationale.

Les « responsables de l’époque » avaient, en effet, affirmé que la remise en service de cette raffinerie du centre du pays, qui a vu ses capacités de production augmentées de 35% suite à sa rénovation, renforcera les capacités nationales de production de produits pétroliers raffinés, notamment l’essence et le mazout.
Chose qui permettra de réduire la facture d’importation avec des perspectives d’exportation.

Cependant, malgré cette « réalisation » et la consolidation des capacités de raffinage, la facture d’importation du carburant n’a pas baissé. Bien au contraire, l’importation a augmenté de plus de 100%. Sur les seuls trois premiers mois de l’année en cours, l’Algérie a importé pour pas moins de 465 millions de dollars de carburants et lubrifiants, contre un peu plus de 165 millions de dollars au 1er trimestre de 2019. Pourrons-nous alors relevé dans ces délais, ce défi lancé par le président de la République ?

Par ailleurs, le président de la République qui a présidé cette réunion a souligné la nécessité de faire sortir le pays d’une économie rentière dépendante des hydrocarbures, misant ainsi sur les exportations hors-hydrocarbures.
Encore une fois, le président de la République donne un délai sur l’impératif d’augmenter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars au moins d’ici fin 2021, contre les 2 milliards de dollars actuellement.

Estimant que la dépendance quasi totale de l’économie nationale à la rente pétrolière « est fatale pour l’intelligence et l’esprit d’initiative », le président a indiqué que la dépendance aux hydrocarbures devra être réduite d’au moins à 80%.

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