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Monde Afrique

L’Afrique face aux nouveaux antagonismes

L’Afrique face aux nouveaux antagonismes

Il y a quelques jours nous célébrâmes la journée internationale de l’Afrique qui coïncide avec le 25 mai de chaque année. Pour le côté officiel, il s’agit de commémorer la création de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, sous le parrainage du négus Haïlé Sélassié.
Mais cette journée, passant le plus souvent inaperçue pour un grand nombre de jeunes Africains, renferme une symbolique capitale dont la portée est toujours d’actualité. Car si le début des années soixante marque l’avènement de l’indépendance et la liberté pour plusieurs pays du contient, le colonialisme sous ses nouvelles formes, encore plus agressives et sournoises, sévit toujours et donne au concept de souveraineté une image erronée, déformée par le prisme réducteur de l’hégémonie occidentale. Quel bilan avenir pour cette Afrique condamnée à subir les retombés des luttes géopolitiques entre les grandes puissances, toujours en quête d’influence et de domination ?
Les propos récemment tenus par le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, sur les ambitions de la politique américaine dans le continent noir ne sont pas rassurants du tout, d’autant plus, que celui-ci, refait surface dans l’agenda des priorités de l’oncle Sam, visiblement déterminé à faire face aux « pratiques prédatrices de la Chine et de la Russie » qui : « … entravent les possibilités d’investissement des États-Unis, entravent les opérations militaires américaines et constituent une menace importante pour la sécurité nationale des États-Unis. ».

Maintenant, il reste à savoir par quels moyens et comment les Américains comptent y procéder.
Une chose est cependant certaine, dans ce redéploiement les Américains n’iront jamais sans leurs alliés français et britanniques, déjà déployés sur le terrain. La multiplication des conflits, les crises migratoires, la présence de groupes djihadistes, la déstabilisation des régimes en place, sans parler des offensives diplomatiques, ne sont que l’émanation d’une stratégie aux contours flous, empêchant des pays comme, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan, et la Libye notamment, de retrouver la voie du salut avec d’autres partenaires plus raisonnables et moins couteux.
Pour résumer, la bataille du pétrole, des ressources et du positionnement stratégique n’est pas encore terminée, elle est même à l’aube d’une nouvelle phase d’un antagonisme inquiétant que, soutient le retour sur la scène mondiale d’une Russie plus forte que jamais sur le plan de l’armement, d’une Chine désormais nouveau leader de l’économie mondiale et d’une prise de conscience africaine de se défaire d’un partenaire hypocrite nommé occident. Les récents développements en Centrafrique, où la France partage désormais son influence avec les Russes, la volonté de la société civile de 14 pays de la zone franc de se libérer de la politique monétaire dictée par la France à travers le franc CFA, et notamment la monté en puissance d’un « néo-panafricanisme » porté par la masse et soutenu par une Union africaine mieux structurée sont autant de facteurs indiquant que l’Afrique de 2019 n’est plus celle des années 1960 …

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