Investissements européens en Algérie: La conjoncture est favorable

L’Algérie se trouve dans une situation favorable pour attirer les investissements européens. C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Diego Mellado Pascua, lors de l’ouverture de la conférence « Investissements et diversification économique : échanges autour des expériences de l’Europe centrale », organisée ce mardi à Alger, dans le cadre du projet « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable ».
Il a aussi mis en avant l’objectif et la volonté de renforcer le partenariat économique et stratégique avec l’Algérie.
Au-delà de l’attractivité d’un pays, d’autres aspects sont d’une importance capitale pour attirer des investissements étrangers, a indiqué le diplomate. Il s’agit de l’aspect géopolitique qui impose une délocalisation et aussi celui de la transition énergétique et environnementale engagée par l’Europe.
Deux aspects qui font que l’Algérie se trouve dans une situation favorable pour attirer les investissements des pays de l’Europe. Affirmant que l’investissement fait partie de la relation stratégique qui lie les deux parties, l’ambassadeur de l’UE a indiqué que « c’est le bon moment pour l’Algérie » d’accueillir les investissements européens, d’autant que l’Europe s’est lancée dans une nouvelle stratégie d’investissement.
« L’Europe a besoin d’investir jusqu’à 800 milliards d’euros par an, veut se réindustrialiser et limiter certaines dépendances et aussi renforcer ses chaînes de valeur », a-t-il précisé, soulignant la volonté de l’UE de renforcer le partenariat avec l’Algérie, principalement à l’heure actuelle, où le cadre est qualifié de favorable. Pour l’amasseur, le moment est opportun de « construire cette confiance », précisant que « les échanges sont positifs, aussi bien pour l’Algérie que pour l’Europe », bien que le potentiel ne soit pas pour autant exploité.
« Les deux parties sont des partenaires naturels, il est indispensable de renforcer ces liens de confiance et j’estime que les perspectives sont positives », a souligné M. Diego Mellado Pascua, qui a affirmé que l’Europe est le premier acheteur du gaz algérien et le premier investisseur direct étranger en Algérie.
Affirmant que cette conférence, à laquelle ont pris part plusieurs experts, chercheurs et professeurs universitaires algériens, hongrois, polonais et tchèques a pour objectif de renforcer les relations économiques bilatérales, le diplomate a mis en avant le nouvel intérêt qu’accorde ce groupe économique à la rive sud de la Méditerranée, dans le cadre de la mise en place du « Commissaire pour la Méditerranée », en vue de donner un nouvel élan à nos partenariats, particulièrement avec l’Algérie, qui est « une grande puissance méditerranéenne ». « On pourra de nouveau remettre sur la table de nos discussions les conditions pour améliorer et renforcer les chaînes de valeur, les investissements, les liens commerciaux et les liens entre les peuples », a-t-il expliqué.
Tirer profit des expériences des pays de l’Europe centrale
La conférence a par ailleurs été une occasion d’exposer les expériences des réformes et de la transition économique de la Hongrie, de la Pologne et de la Tchéquie, de manière à ce que l’Algérie puisse tirer profit de ces expériences. Les intervenants ont affirmé que les expériences acquises en matière de réformes économiques, de stabilisation macroéconomique, d’attractivité des investissements et de renforcement institutionnel dans les pays de l’Europe centrale offrent un certain nombre d’enseignements et de perspectives intéressantes pour l’Algérie.
« Le partage avec l’Algérie des expériences de ces 35 dernières années offre une bonne opportunité, en plus du renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et l’UE », a-t-on indiqué.
Des experts venus de ces pays ont respectivement présenté des communications retraçant les expériences et les mesures prises dans le cadre des réformes économiques engagées. Des recommandations pour mener à bien la transition économique en Algérie ont également été émises par ces intervenants.