Greffes rénales : Plus de 200 opérations par an en Algérie
Plus de 200 greffes rénales sont réalisées par an ces dernières années, malgré les perturbations liées au Covid-19, a indiqué, ce vendredi, le Pr Hocine Chaouche, Directeur général de l’Agence nationale des greffes d’organes (ANG).
“Il y a eu 220 greffes rénales réalisées en Algérie en 2021, et 216 autres en 2022, malgré les perturbations liées au Covid-19, notamment les pénuries de médicaments”, a-t-il affirmé, en marge de la relance de la greffe rénale à l’EHU 1er-Nnovembre 1954 d’Oran. Deux centres, à Batna et Blida, sont accrédités par l’ANG pour réaliser des greffes rénales et l’EHU d’Oran est le troisième à assurer la prise en charge d’une demande “qui se fait plus importante actuellement”, a-t-il ajouté.
L’Algérie compte quelque 23.000 hémodialysés, dont une bonne partie est apte pour une greffe rénale, a-t-on indiqué, ajoutant que la greffe rénale est confrontée à un ensemble d’obstacles, aussi bien sur le plan des moyens et de l’organisation que sur le plan humain et social. Le manque de donneurs, le refus des familles des morts encéphaliques d’effectuer des prélèvements d’organes sur les cadavres, ajouté aux pénuries de médicaments, limitent les chances de multiplier les greffes de rein et d’organes d’une manière générale.
“Il suffit qu’un seul produit (antiviraux, immunosuppresseurs, les réactifs nécessaires aux bilans, entre autres) manque pour que les opérations de greffes rénales soient à l’arrêt”, souligne le Pr Chaouche, ajoutant que les centres qui réalisent les greffes rénales enregistrent, chaque année, des arrêts de plusieurs mois à cause de ce problème. L’EHU d’Oran, selon son directeur Rabah Bar, compte pérenniser cette activité et aller vers la greffe rénale chez les enfants de moins de 15 ans, en partenariat avec l’hôpital pédiatrique de Hai El Menzah.