Gazelle de LP 7tet

En seconde partie de la troisième soirée du 12e Festival international Dimajazz de Constantine, les vibrations et les saccades sont nombreuses avec le LP Septet de France, à l’intérieur du chapiteau dans le Plateau de Zouaghi.
Connu en particulier pour son clip Cumulus, une pièce consacrée à la basse slap, le LP Septet viendra pour sa première production en Algérie exposer son jazz-electro-funk avec beaucoup de dynamisme et d’éclat. Conduit par son bassiste Lilian Palomas, également compositeur et arrangeur, porteur même de ce projet prometteur, cet ensemble de sept musiciens ne risque pas de voir ses sources tarir.
Enrichi par les différentes expériences de chacun de ses membres, il entreprend une orientation musicale qui se développe doucement mais sûrement. En quatre ans d’existence scénique, il a déjà une audience internationale de par son identité sonore, ses mélodies très rythmées et la variation des solos de chaque instrument. En reposant sur l’harmonie jazz, il cultive un funk métissé finement à plusieurs genres et maintes influences. Avant d’amorcer Gazelle Parade, Olivier Payrin – sax alto – dira que « c’est pour se rapprocher des côtes africaines ».
Cela est d’autant plus vrai que nous sommes agréablement surpris par des touches orientales du pianiste Ali Debouz (originaire de Constantine). Dans son solo (au synthé bass), la fusion est limpide et agrémentée de modes bien agencés. Mieux encore, ce titre est entamé par la batterie de Christophe Telbian. Ce qui est inhabituel dans l’écriture des musiques modernes en Occident, mais bien pratiqué dans la tradition en Afrique où le début se fait avec des instruments de percussion.
Après le solo du batteur, la mélodie suivra son cours, soutenue par les cuivres, notamment le sax tenor de Lionel Moreau-flachat et la trompette de Vincent Stéphan. Puis, la guitare de Riad Klaï (originaire de Tunisie) prendra à son tour son temps d’expression et de liberté. Les improvisations sont nombreuses, les vibrations aussi. Ce soir là, ses sept généreux garçons ont également joué de nouveaux titres. Ils s’apprêtent à les mettre sur leur second album en 2015. C’est sûr que le mélomane, passionné d’électro-funk, l’attend impatiemment.