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Culture

Festival DimaJazz: Mamia Cherif l’enchantresse

Festival DimaJazz: Mamia Cherif l’enchantresse

Les artistes Mamia Cherif dans son Jazzarab et le guitariste Eric Sardinas dans son blues-rock ont eu l’honneur d’ouvrir la douzième édition du Festival international Dimajazz de Constantine, ce samedi 20 septembre, dès 20h sous le chapiteau dans le Plateau de Zouaghi.

Installé dans l’enceinte du Théâtre de verdure de Constantine, situé dans le Plateau de Zouaghi, le chapiteau du Dimajazz accueille la chanteuse sentimentale Mamia Cherif. Originaire des Ouled Bouziane de Béchar en Algérie, native de Lille en France, elle débarque avec son dernier album Jazzarab. Une nouvelle exploration pour cette auteure, compositeur et interprète qui affectionne la dualité entre l’Orient et l’Occident, entre le Maghreb et l’Europe.

Se produire en Algérie est une première pour cette artiste multilingue qui confie au public être « très heureuse d’être là ce soir ». Oui, elle en est très émue. Elle sait pertinemment ce qu’il en est de la douleur du déracinement qu’elle a déjà exprimé dans son premier opus. Ce soir là, elle racontera l’histoire d’un Algérien qui est de retour dans son pays.

En s’adressant à sa fille, il dira Maâlich (ça ne fait rien), titre d’une chanson aux sonorités andalouses dans un registre jazz. Il en est autant dans tout son répertoire qui fait aussi la part belle aux instruments, sinon à la qualité instrumentale de chaque membre de sa formation.

Sa poésie en langue arabe littéraire – et même en arabe dialectal dans Maelaïka – se décline dans un univers accessible à toutes les cultures. D’autant qu’elle s’avance sur des mélodies avec tendresse aux thèmes de l’amour et de la joie. Dans Un Soir de bal, autant en arabe qu’en français, elle avoue que « je veux faire de toi un amant ». Paroles bien soutenues par les rythmes ternaires de l’Algérien Karim Ziad à la batterie et les notes du pianiste Damien Argentieri. Le luth est également présent et l’accordéon de Christian Toucas nous offrira aussi des partitions de fado. Chaque musicien contribue à mettre en valeur la vision de Mamia Cherif, y compris le contrebassiste Fabricio Nicolas, soit par des solos en toute liberté ou par des arrangements et des compositions. Le blues de Mamia Cherif relève de la pluralité des identités, transcendant les frontières pour transmettre à l’oreille une musique émanant de l’histoire et de la mémoire.

Son concept Jazz arabe – simple appellation de son opus – renvoie à la « Sierra Madre », d’après Mamia Cherif, sinon à « notre mère Méditerranée » où le flamenco, le fado, la musique andalouse demeurent les premières références. Au delà de la musicalité des langues utilisées (arabe, français, italien, espagnol, portugais, anglais), la chanteuse nous initie plutôt à une musique du monde au sens propre du terme. Celle d’une passerelle sans encombres entre les deux rives de la Méditerranée.

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