Entre lecture et activités ludiques

Après plus d’une semaine d’activités, le festival « Lire en fête » rencontre un vif succès auprès de la population juvénile et enfantine eu égard à l’importante fréquentation des espaces de lecture et de jeux créés au niveau de la maison de la culture Hassan El Hassani et du CEM El Ibrahimi.
Parmi les espaces les plus fréquentés, celui de l’atelier du conte qui, le plus prisé des jeunes bambins qui viennent écouter les histoires que tante Nadia leur sert avec art, en grimant, par exemple, les personnages du conte du « Petit chaperon rouge », modulant intelligemment sa voix pour créer l’ambiance qui règne dans la forêt, imitant les sons et les cris des animaux qui y vivent.
Un groupe de pédagogues encadre sous une tente les activités des travaux manuels où des enfants sont initiés à la préparation d’un spectacle de marionnettes à l’aide d’objets de récupération qui sont généralement des jouets traînant dans la maison.
« L’objectif est de faire de l’enfant un jeune créateur qui sait se servir de ce qui est disponible et en faire une matière pour exprimer un message ou une idée. On lui apprend à concevoir les accessoires d’un spectacle de marionnettes à partir de certains objets qu’on trouve facilement tels le carton, une balle, un bout de tissu, de la colle, des boutons ».
La lecture est encouragée par certains moyens de diffusion des ouvrages, dont la mise en place de stands et d’espaces de lecture, ainsi que l’organisation de caravanes qui ont commencé à sillonner les grandes agglomérations dès le coup d’envoi du festival.
Pour les besoins de l’événement, six maisons d’édition venant d’Alger et Tizi-Ouzou participent à l’exposition où des ouvrages correspondant à la demande du lectorat jeune sont proposés, dira monsieur Abdelkader Bellatrèche, chargé de la distribution des livres.
« Les ouvrages exposés embrassent les différents domaines du savoir scientifique et social et de l’enseignement parascolaire. Par ailleurs, Il sera fait don de 500 ouvrages aux communes visitées par la caravane. Le festival offre chaque jour 50 livres aux jeunes lecteurs qui prennent part aux jeux programmés dans le cadre de la kermesse ».
Rencontrée au stand de la maison Edition du terroir », propriété de mademoiselle Aribi Saliha de Tizi-Ouzou, la jeune poétesse Mounira Mazar, auteure d’un livre intitulé « Prisonnière des mots » publié en Tamazight, exprimera sa satisfaction d’être présente à l’événement.
La jeune poétesse dira son amour pour la poésie qu’elle cultive depuis sa prime jeunesse, une poésie qui exprime les sentiments de frustration vécue, les émotions ressenties, la recherche de la vérité et de la justice, la dignité et l’Amazighité, etc. Son éditrice, dont c’est la seconde participation au festival, nous parlera de son aventure dans un domaine où il n’est pas aisé de se frayer un chemin, mais que sa passion et son abnégation ont fini par payer puisqu’elle est à son 9e titre.
Parmi les titres qu’elle a édités, certains à caractère historique tels que « La guerre d’Algérie-Pleins feux sur le maquis » de Mohamed Louahab, « Femme courage » de Mohamed Ghobrini, « La rage du siècle » de Ali Kherroubi, etc.