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Lifestyle Santé

Commune d’Iflissen à Tizi Ouzou : Insuffisance en infrastructures sanitaires

Commune d’Iflissen à Tizi Ouzou : Insuffisance en infrastructures sanitaires

Si un citoyen de la commune maritime d’Iflissen venait à tomber subitement malade durant la nuit, il risque d’être confronté au manque de soins faute d’infrastructures sanitaires à proximité. 

La seule infrastructure de santé que compte la commune est une vieille polyclinique dont le personnel est composé d’un médecin généraliste, de trois infirmiers et d’un dentiste. 

Et si personne ne peut nier que ce personnel médical donne le meilleur de lui-même pour satisfaire un tant soit peu les patients sollicitant leurs services, il reste que l’outil médical est obsolète, voire carrément inexistant pour certains cas.

Selon le premier magistrat de cette commune, Athmane Zaârir, la polyclinique en question, sise à Agouni-Moussi, chef-lieu de commune, est une ancienne construction et, par conséquent, sa solidité n’est plus garantie. Aussi, à défaut de grands travaux de rénovation pour renforcer surtout ses structures de base, le bâtiment risque de s’écrouler. Concernant le fonctionnement des services, si officiellement la polyclinique est dotée d’un laboratoire d’analyses médicales de toutes sortes, la réalité est tout autre. 

Le service de maternité est dirigé par la seule et unique sage-femme dont la fonction est de seulement d’assurer à la femme en état de grossesse un simple suivi médical. En revanche, pour le moment précédant l’accouchement, elle doit être évacuée jusqu’à la maternité de Tigzirt. Le soir, si la famille concernée n’a pas de voiture, elle doit réveiller en pleine nuit le voisin en possédant une. 

Athmane Zaârir, la mort dans l’âme, a déclaré que sa commune abritant 15 000 âmes, réparties à travers 38 villages, est dépourvue même d’UDS (unité de soins scolaires). Ainsi, si un écolier de la commune d’Iflissen venait à tomber malade, on n’aurait d’autre choix que de l’orienter vers l’hôpital de Tigzirt ou vers un cabinet médical privé. Le déficit enregistré dans cette commune maritime ne se limite pas au secteur sanitaire.

Les investissements nécessaires à son développement sont faibles, voire inexistants. Les pouvoirs publics ne sont aucunement à blâmer puisque, de l’aveu même du premier magistrat d’Iflissen, pas moins de onze investisseurs ont manifesté leur volonté d’investir sur le territoire d’Iflissen. L’un d’eux nourrit la volonté d’investir dans le textile et le prêt-à-porter.

Les terrains domaniaux existent en abondance. Cependant, pour des raisons qui restent à déterminer avec exactitude, les citoyens s’opposent à tout projet de développement initié par un privé. Selon M. Zaârir, les seuls projets que ses administrés ont avoué pouvoir tolérer sont ceux reconnus comme d’utilité publique. C’est le cas de l’hôpital. Concernant le terrain d’assiette devant accueillir ce projet, si bien sûr l’autorité compétente venait à l’avaliser, Athmane Zaârir a affirmé qu’il existe deux terrains à Agouni Moussi adéquats. « A défaut d’hôpital, relève le président de l’APC d’Iflissen, il nous faut d’urgence procéder à la rénovation de l’actuelle polyclinique et la doter en équipements et en ressources humaines nécessaires ».

Notons enfin que la seule consolation des habitants d’Iflissen et des populations environnantes est le lancement, dimanche dernier, des travaux de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer locale. Le projet de réalisation de la station d’eau de mer d’Iflissen est confié à Cosider. Le délai de réalisation est de 12 mois. Entre architectes, ingénieurs et autres personnels qualifiés mobilisés sur le chantier, leur nombre se situe, selon notre M. Zaârir, entre 800 et 1 000 éléments.

Ce grand élan prouve que Cosider compte honorer son contrat dans les délais prévus. Il convient de rappeler que sa capacité de production, selon le plan initial, est de 60 000 m3 jour. Notons également que cette station de dessalement d’eau de mer servira non seulement les 15 000 habitants d’Iflissen mais aussi ceux des communes de Tigzirt, Mizrana, Timizart et Azeffoun. Les habitants d’Azeffoun pourront profiter de cette eau en attendant la réalisation de leur propre station de dessalement d’eau de mer prévue à Aït-Chaffaï.

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