Clôture du 8è Séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique : Respecter les engements

La concrétisation des objectifs africains passe par le renforcement de la coordination entre les membres du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union Africaine (UA) et les membres non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. C’est ce qu’ont affirmé, ce samedi à Oran les ministres des Affaires étrangères participant au 8è séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique.
« Nous devons respecter les engagements pris dans le cadre du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique pour faire aboutir notre voix au sein des Nations unies », a déclaré le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie et président du Conseil de la paix et de la Sécurité de l’UA, Demeke Mekonnen Hassen, qui a co-présidé le séminaire d’Oran.
les pays africains doivent réaliser leurs objectifs et une meilleure coordination entre l’Afrique et les membres non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, a insisté M. Demeke Mekonnen, soulignant qu’ils sont convaincus que les nouveaux membres et les membres sortants peuvent créer une meilleure synergie afin de faire avancer le travail entre les A3 et le Conseil de la paix et de la sécurité de l’UA et promouvoir les positions communes et les questions qui concernent l’Afrique et ses peuples.
« Nous devons promouvoir une Afrique unie qui a une seule voix », a déclaré, pour sa part, l’ambassadeur et commissaire des affaires politiques, de la paix et de la sécurité à l’UA, Bankole Adeoye.
Pour Bankole Adeoye, la pandémie de la Covid-19 offre des opportunités pour que le contient reprenne sa place sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne la distribution du vaccin, qui est largement inégale.
La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU nécessite, a-t-il estimé, une coopération Sud-Sud, signalant que les pays africains veulent la composition du Conseil de sécurité de l’ONU soit équitable reflétant le monde entier, et ce séminaire est important, car il mit à la disposition des membres africains au Conseil de sécurité une feuille de route pour agir et promouvoir la voix de l’Afrique.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères de l’Angola, Têté Antonio, a estimé que le défi du continent africain est de parler d’une seule voix de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité des Nations unies, tout en saluant le soutien continu et indéfectible de l’Algérie aux questions de la paix et de la sécurité en Afrique.
« La rencontre d’Oran est un instrument très important pour renforcer la position de l’Afrique au sein de l’ONU », a-t-il affirmé.
Le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Cherif Mahamat Zene, s’est réjoui du « succès éclatant du séminaire », soulignant que « l’Afrique n’a pas de représentant permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, d’où la nécessité pour les pays africains de s’unir davantage autour des A3 ».
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssef, a valorisé, quant à lui, les dispositions prises pour la réussite totale du séminaire d’Oran sur la paix et la sécurité.
« Nous clôturons, aujourd’hui, cette rencontre avec de nouvelles idées et des méthodes de travail pour que la voix des Africains soit audible en Afrique et dans le monde entier », s’est-il félicité, déclarant que « l’Afrique doit avoir son mot à dire et le séminaire d’Oran a consacré ce principe pour que la voix africaine soit considérée par tous les Etats ».
Le huitième séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé à Oran sous le thème « assistance aux nouveaux membres africains au Conseil de sécurité des Nations unies dans le traitement des questions de la paix et de la sécurité dans le continent africain », a enregistré la participation des ministres des pays membres du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine, des membres africains non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, des experts et de hauts représentants d’instances africaines, de l’ONU et de la Ligue arabe.