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Chine-UE : Vers une orientation stratégique

Chine-UE :  Vers une orientation stratégique

Le président chinois Xi Jinping s’est entretenu le 1er avril à Beijing par liaison vidéo, avec le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Xi a rappelé sa visite au siège de l’UE il y a huit ans lorsqu’il a suggéré que la Chine et l’Europe travaillent ensemble pour construire un pont d’amitié et de coopération à travers le continent eurasien, favoriser un partenariat Chine-UE pour la paix, la croissance, la réforme et la civilisation, et forger un partenariat stratégique global Chine-UE avec plus grande influence mondiale.

La réunion des dirigeants Chine-UE s’est déroulée avec succès à 22 reprises, jouant un rôle d’orientation stratégique essentiel dans le développement des relations, le dialogue et la coopération entre la Chine et l’UE .

La Chine et l’UE sont deux forces significatives dans le maintien de la paix mondiale, deux marchés   importants pour promouvoir le développement commun et deux civilisations pour faire avancer la cause du progrès humain. La situation internationale actuelle étant volatile et entraînant des incertitudes croissantes, les deux parties devaient renforcer la communication stratégique, améliorer la confiance mutuelle, construire un consensus et mener le dialogue et la coopération sur la base du respect et des avantages mutuels, ainsi que favoriser un développement sain et durable des relations Chine-UE afin d’injecter de la stabilité et une énergie positive dans la situation internationale.

Entant que partenaires commerciaux importants l’un pour l’autre, la Chine et l’UE jouissent d’un haut degré de complémentarité économique, de vastes domaines de coopération et d’un grand potentiel de développement. Selon les chiffres du ministère chinois du Commerce, le commerce bilatéral entre la Chine et l’Union européenne (UE) a connu une croissance rapide durant la période janvier-février, démontrant la vitalité et la résilience de leur coopération commerciale. Le commerce entre la Chine et l’UE a augmenté de 14,8 % en glissement annuel pour atteindre 137,16 milliards de dollars au cours des deux premiers mois de l’année, faisant de l’UE le plus grand partenaire commercial de la Chine au cours de cette période.

La Chine est toujours prête à travailler avec l’UE pour libéraliser et faciliter davantage le commerce et l’investissement et sauvegarder le fonctionnement stable et harmonieux des chaînes industrielle et d’approvisionnement.

L’Europe doit se méfier de Biden
Par ailleurs, au terme de sa tournée de trois jours en Europe, Joe Biden a regagné Washington le 27 mars. « Sans avoir fait aucune proposition concrète pour mettre fin à la crise ukrainienne, en dehors des promesses de nouvelles sanctions et de plus d’armes », a commenté le site américain Politico.

En effet, le président américain n’a pas prononcé un mot en faveur de la paix devant les Européens. Tout ce qu’il a fait était d’ajouter de l’huile sur le feu. Tout ce qu’il craignait était de voir Russes et Ukrainiens cesser de se battre. Les propositions américaines en termes de sécurité énergétique et militaire servaient plutôt à défendre leurs propres intérêts.

Pire encore, dans son discours à Varsovie, le président américain a sorti de sa bouche que Vladimir Poutine « ne pourra plus continuer à tenir le pouvoir ». La Maison blanche a dû s’expliquer : pas de changement de politique vis-à-vis de Moscou, les propos du président ne suggéraient pas de changement de pouvoir en Russie.

Ce lapsus – s’il en était un – a révélé la réelle intention de Washington :jouer la carte de cette crise pour contenir la Russie et prendre en otage l’Union européenne pour l’affaiblir.

L’Europe n’est pas aveugle. Le président français Emmanuel Macron a rappelé que la France cherchait à obtenir un cessez-le-feu et le retrait des armées par voie diplomatique, en mettant en garde contre une « escalade des mots et des actions ».

Alors que l’Europe souffre de l’envolée des prix du pétrole et du gaz, les Etats-Unis semblent proposer leurs services : Joe Biden a promis à Bruxelles d’exporter en Europe au moins 15 milliards de mètres cubes de plus de gaz liquéfié. Les sanctions contre Moscou ne serait-elles pas une belle opportunité pour Washington de mettre sa main sur le marché européen de l’énergie, et de bloquer de plus belle l’otage européen ?

Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis poignardent l’Europe dans le dos. Des surtaxes sur les produits européens d’acier et d’aluminium aux obstacles posés sur le programme Nord Stream 2, en passant par les écoutes, les contrats de sous-marins annulés entre l’Australie et la France, Washington a beaucoup d’antécédents. American First, c’est le premier principe de l’hégémonisme américain.

Le Conseil européen vient d’adopter un plan d’action dit Compas stratégique juste avant l’arrivée de Joe Biden en Europe. Bruxelles veut consolider la défense commune de l’UE. Pour son indépendance stratégique, l’Europe doit bien se méfier des Etats-Unis, afin de ne pas se laisser entraîner dans le gouffre. Suivre aveuglement les Etats-Unis pour imposer des sanctions ne peut que nuire à ses propres intérêts. Que l’Europe ne retombe pas dans le même piège américain.

 

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