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Centenaire du parti communiste chinois : Des réalisations et des miracles

Centenaire du parti communiste chinois : Des réalisations et des miracles

Un milliard et 400 millions de personnes s’apprêtent à célébrer, ce 1er juillet 2021, le centenaire du parti communiste chinois (PCC). Un siècle s’est écoulé depuis qu’un paysan révolutionnaire dessina, avec ses camarades les perspectives d’une Chine nouvelle, débarrassée du joug de la féodalité et immunisée contre les tentations colonialistes des envahisseurs.

Il y a cent ans, l’ancien président chinois, Mao Zedong s’est réuni avec 11 autres révolutionnaires, représentants de plusieurs provinces, dans une simple demeure de briques, dans un district de Shanghai, pour proclamer la naissance du parti communiste chinois. Cette organisation militante va participer activement à la libération du pays de l’envahisseur japonais et à proclamer la République populaire de Chine en 1949. À la tête de cette nouvelle République, le PCC enchaîne les miracles et hisse le pays tout entier au rang de deuxième puissance économique mondiale, après les États-Unis.

Ce grand parti politique qui compte aujourd’hui, dans ses rangs, quelque 90 millions de militants, a réussi là où plusieurs autres organisations dans le monde ont échoué. Outre la structuration d’un immense territoire et l’essor économique réalisé, le PCC à asseoir une harmonie nationale entre une direction et un peuple. Gouvernés et gouvernants regardent et œuvrent dans une même direction : faire de la Chine la première puissance mondiale.

Cette harmonie n’est pas le produit d’une imagination théorique ou d’une prétention concoctée et puisée dans des stéréotypes médiatiques. Elle est bien réelle et visible pour tous ceux qui ont eu la chance de visiter ce pays et de côtoyer ses habitants. Moi, qui ai eu l’opportunité d’y vivre pendant une année, en 2019, je l’ai ressenti dans la fierté affichée par chaque citoyen chinois. Une fierté sans prétention, tellement paisible, douce et respectueuse, traduisant un amour passionnel pour la « mère-patrie » et une confiance inébranlable dans l’avenir de la nation.

Il aurait fallu être présent à cette soirée populaire, dans l’immense place de Tian’anmen Square, lors de la célébration du 70 anniversaire de la création de la nouvelle Chine, pour apprécier cette symbiose. On s’y laisse facilement emporter par la liesse de cette foule mosaïque, faite de tant de couleurs et de passions sincères, avant d’assister, émerveillé, à sa mue lorsqu’elle se dresse comme un seul homme, pour chanter d’une même voix « ma mère patrie et moi », le chant patriotique chinois. Les feux d’artifice s’ajoutèrent, alors, au chœur populaire pour illuminer, cette nuit d’automne, le ciel de Pékin.

Depuis l’imposant balcon érigé comme une passerelle d’un navire, les leaders du parti communiste chinois ainsi que le président Xi Jinping assistent au défilé.

Retransmises par plusieurs chaînes de télévision, les parades de la plus grande armée du monde se succèdent, ponctuées par le salut militaire à l’adresse des dirigeants. Les correspondants de presse ne ratent aucun détail. Ils attendent le clou du défilé : les dernières armes nucléaires dévoilées, couronnant cette exhibition de la puissance de l’armée chinoise.

Rares sont les pays dans le monde à avoir réussi l’exploit de faire décoller leur société et leur économie comme a su le faire la Chine sous la direction du parti communiste. Passer de la misère et de la famine à l’aisance sociale, de la pauvreté à la richesse et de l’apprentissage à l’innovation.

Principal défi : l’éradication de la pauvreté

Le plus imposant des miracles chinois, c’est d’avoir réussi à sortir plus de 740 millions de personnes de la pauvreté extrême, en seulement quatre décennies. Un exploit unique dans toute l’histoire de l’humanité. L’annonce de l’éradication totale de la pauvreté avait été faite par le leader Xi Jinping, il y a quelques mois déjà. Il n’y a, désormais, aucun chinois vivant sous le seuil de pauvreté. Plus d’un milliard 400 millions de personnes mangent à leur faim, ont accès aux soins, à l’éducation et sont logés.

Les médias occidentaux ont choisi de voir le verre à moitié vide lorsqu’il s’agit de parler des autres et préfèrent se référer au seuil de pauvreté défini par la Banque mondiale, soit 1,90 dollar par jour. Or, en Chine, ce seuil est fixé à 1,69 dollar par jour. Au-delà de cet écart inhibé par les « bien-pensants » occidentaux, le coût de la vie est moins élevé en Chine comparé aux sociétés occidentales.

Les Chinois produisent tout, absolument tout. Lorsqu’en 2019, la Chine avait envoyé un robot sur la face cachée de la lune, le monde entier avait apprécié cet exploit technologique et scientifique. En revanche, personne n’a mentionné que la fusée, le satellite et le robot étaient tous de fabrication chinoise; de la plus petite visse, jusqu’au composant le plus complexe en matière de technologie de pointe. Tout est à 100 % made in China. Aucun pays dans le monde, y compris les USA, n’est aujourd’hui en mesure de fabriquer un satellite, dont toutes les pièces sont usinées localement.

Ce miracle, car il s’agit bien d’un miracle, est le fruit de la planification, de la philosophie du PCC dont le crédo est d’assurer la formation, l’éduction et la couverture médicale, nécessaires pour que chacun puisse se prendre en charge et participer à l’amélioration de sa situation socioéconomique. Les habitants des zones rurales valorisent leur savoir-faire traditionnel et proposent leurs produits via des plateformes de commerce sur internet, pour le marché local ou international. « Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. ». Il n’y a pas plus approprié que cet adage chinois pour illustrer la philosophie du PCC.

La routes de la soie

C’est avec ce même esprit que la Chine, au plan international, a lancé, en 2013, « Belt and road initiative (BRI) ». Un projet d’envergure mondiale, annoncé par le Président Xi Jinping, ayant connu l’adhésion de 140 pays et d’une trentaine d’organisations internationales, dont l’Algérie. À travers cette initiative, la Chine a participé au financement de plusieurs projets vitaux dans de nombreux pays, notamment en Afrique. Il y a, aujourd’hui, une conviction partagée par les Africains et les Chinois ; on ne peut aspirer au développement si l’on ne possède pas les infrastructures de base, telles que les routes, les ports, le chemin de fer ou encore des centrales électriques.

L’expérience chinoise démontre, on ne peut plus claire, que le développement économique passe d’abord par les infrastructures de bases. En Chine, on construit une ville ici, et une autre là-bas, pour les relier aussitôt par un réseau routier et ferroviaire. Le miracle chinois dans ce domaine force le respect. Plus de 2000 milliards de dollars investis dans les infrastructures de transports. Un montant astronomique, qui a permis, entre autres, l’inauguration, en septembre 2019, du nouvel aéroport de Pékin, avec une capacité de 100 millions de voyageurs par an. Côté réseau ferroviaire, la République populaire de Chine est traversée par 141 000 km de rail, dont 36 000 km de lignes à grande vitesse.

Présence chinoise en Afrique : la voie solidaire alternative

Contrairement aux Occidentaux, La Chine a compris l’évidence qu’il fallait doter les pays africains en priorité d’infrastructures, pour leur permettre de se développer. Pendant plusieurs années, les pays africains essuient des refus de la part du fonds monétaire international FMI et la banque mondiale BM quant à l’octroi des crédits de financement. Dans les meilleurs des cas, les Africains réussissent à trouver des emprunts auprès de ces institutions, au prix d’ingérences dans leurs politiques intérieures. N’avons-nous pas, nous les Algériens, fait l’amère expérience des injonctions du FMI dans les années 90 ?

Rivalité oblige, les leaders des pays du G7 ont fini par se rendre à cette évidence. Récemment, lors de la dernière réunion tenue le 12 juin passé, le président américain Joe Biden avait insisté sur la nécessité d’aider les Africains au financement de leurs infrastructures pour y repousser la présence chinoise. Au-delà des déclarations et des promesses des occidentaux, quid des faits ? En attendant, la Chine peut, déjà, brandir fièrement ses réalisations à l’instar de la voie ferrée Mombasa-Nairobi (Kenya) de 479 km et d’un coût de 3,800 milliards de dollars, de la station électrique avec un réseau de 1200 km qui a coûté 758 millions de dollars en Égypte, de la nouvelle ville écologique de Dundo en Angola de 777 millions de dollars, du parc éolien au centre de l’Éthiopie d’un coût de 345 millions de dollars, du projet d’électrification rurale en Uganda de 212 millions de dollars.… Pour ne citer que ces exemples phares.

Un avenir commun pour toute l’humanité

Les pays du tiers monde ne veulent plus d’aides-missionnaires. Les Africains sont de plus en plus enclins à décliner ces aides conditionnées par l’imposition d’autres valeurs qui ne sont pas les siennes et accompagnées d’injonctions déroutantes. « L’initiative de la ceinture et la route » a pour philosophie justement de construire un avenir commun entre toute l’humanité sur des bases de respect mutuel, de coopération et de partage sans ingérence aucune.

Lorsque les pays occidentaux ont commencé à stigmatiser la Chine au début de la pandémie du covid-19, les Chinois avaient construit deux grands hôpitaux de plus de 10 mille lits en moins de deux semaines. Ils avaient réussi à parer rapidement à la propagation du virus, grâce à l’organisation déployée et à l’efficacité des autorités chinoises. La suite de l’histoire de la pandémie est connue de tous. Il s’agit là aussi d’un autre miracle.

Autosuffisante, la Chine ne s’est pas recroquevillée sur elle-même. Elle a volé au secours de la planète avec son savoir, ses médecins et ses produits pharmaceutiques. Une aide urgente a été offerte aux pays africains au début de la pandémie du coronavirus. Forte de ses relations historiques avec la Chine, dont les bases remontent à la révolution contre le colonialisme français, l’Algérie a été parmi les tout premiers pays à recevoir du matériel chinois pour lutter contre la pandémie.

On a tous ou presque déjà entendu cette phrase « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera », titre d’un livre écrit par un politicien français, inspiré lui-même d’une citation du Napoléon qui disait « laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera le monde entier tremblera ». Ce pays à la fois merveilleux et fascinant s’est bel et bien « réveillé » comme un géant, mais sans pour autant faire trembler le monde. Bien au contraire, il tient au multilatéralisme et s’implique dans les différentes institutions internationales dans un esprit de coopération et de partage, pendant qu’on observe dans le vieux monde au repli nationaliste et à la dérive unilatéraliste des vieilles puissances mondiales.

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