129 milliards de dinars de perte dans le secteur énergétique

La pandémie de la Covid-19 a frappé le secteur énergétique en Algérie, provoquant 125 milliards de dinars de perte et une chute de la production pétrolière. La situation financière des entreprises énergétiques nationales a été négativement impactée.
Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a révélé ce mercredi que les pertes des compagnies nationales du secteur énergétique s’élevaient à près de 125 milliards de dinars, en raison des répercussions de la pandémie de la Covid-19.
Lors de son discours à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, présidée par le président de la République, Abdel Majeed Tebboune, M. Attar a expliqué que l’économie nationale et le marché pétrolier en particulier traversent une période difficile, marquée par une chute historique des cours et une baisse de la demande mondiale depuis la fin du 1er trimestre 2020, en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, impactant négativement l’économie nationale.
Les recettes de l’Etat issues des exportations des hydrocarbures ont diminué de près de 40% durant le 1er semestre 2020 par rapport à la même période de l’année 2019, a-t-il poursuivi.
Tous ces facteurs réunis ont exacerbé la situation, notamment face à la hausse croissante de la demande interne d’énergie avec près de 7% par an, a estimé le ministre.
Pour faire face à cette situation, une série de mesures ont été prises à court terme pour revoir ses prévisions notamment la réduction de l’investissement et des dépenses de fonctionnement, tout en préservant le niveau de production de l’énergie et en garantissant la distribution, a-t-il soutenu.
Une stratégie de relance a été également adoptée dans le cadre du programme du Gouvernement basé essentiellement sur les axes prioritaires, inspirés du programme du Président de la République.
Elle repose sur l’application d’une politique de développement indépendante de la rente pétrolière, l’orientation et la valorisation des ressources, et la production d’hydrocarbures afin de créer des opportunités d’emploi et de nouvelles richesses.
Dans le domaine de l’énergie, elle repose sur la poursuite des investissements spécifiques à la production énergétique, en se focalisant sur la définition des priorités permettant le raccordement des activités créatrices de richesse et de postes d’emploi, notamment les secteurs agricole et industriel, à travers le raccordement des surfaces agricoles et des investisseurs des zones industrielles et zones d’ombres.
Pour rappel, la rencontre Gouvernement-walis, qui s’est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, des membres du Gouvernement, des walis, des cadres centraux et locaux et des élus locaux, était consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre des instructions du président de la République.